Il n’y a jamais eu en Afghanistan d’État digne de ce nom, encore moins de démocratie. Le pays depuis toujours est divisé en tribus, en seigneurs de la guerre. À quoi peut donc bien rimer une présence étrangère ? À faire la police entre gangs rivaux ?
Quels propos le candidat Nicolas Sarkozy tenait-il chez Arlette Chabot, dans “À vous de juger” le 26 avril 2007 (voir sur Internet), concernant le maintien des troupes françaises en Afghanistan ?
Exactement le contraire de ce qu’il y a quelques jours. “Il était certainement utile qu’on les envoie, dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive.” Et encore : “Le président de la République a pris la décision de rapatrier nos forces spéciales et un certain nombre d’éléments. C’est une politique que je poursuivrais.”
Que s’est-il passé depuis pour que Nicolas Sarkozy révise son jugement ? Voulant que la France intègre le commandement unifié de l’Otan, dont je rappelle tout de même que De Gaulle avait jugé bon d’en sortir, Nicolas Sarkozy a dû céder aux demandes répétées des Américains de renforcer nos troupes en Afghanistan. Dans la même émission, Nicolas Sarkozy déclarait pourtant : “Si vous regardez l’histoire du monde, aucune armée étrangère n’a réussi dans un pays qui n’était pas le sien. Aucune.”
Comment appelle-t-on un général qui envoie ses troupes dans un combat qu’il sait perdu d’avance ?
Bruno Testa
for clicanoo.com
