Ci-dessus : Oratoire de Saint Yves-de-Vérité à Trédarzec, tel qu'il existait en 1879.
Avant la pénétration de la médecine officielle dans les campagnes, les Bretons ont eu largement recours à leurs saints locaux pour soigner toutes sortes de maladies, éloigner les épidémies, se protéger des affres du temps. On consultait ainsi saint Urlou pour la goutte, saint Nicolas pour les maladies infantiles, saint Tugen pour la rage, saint Clair pour les yeux, sainte Appolline pour les maux de dents, saint Gonéry pour les fièvres...
Pour chaque consultations, il fallait suivre un rituel bien défini : ainsi pour les furoncle les ulcères, on offrait des clous à saint Maudez. Mais gare à lui s’il ne remplissait pas sa part du contrat : il était malmené, fouetté et pour terminer, on le punissait en lui tournant la face contre le mur !
Très chers au cœur des Bretons ces vieux thaumaturges celtiques - venus d'outre-Manche à partir du IVe siècle – ne seront jamais assez orthodoxes aux yeux de l’Eglise. Elle se chargera de les assimiler ou de les remplacer.
Un seul breton vraiment populaire sera canonisé ; il s’agit de saint Yves, né Yves Hélory au manoir de Kermartin au Minihy-Trégier, vers 1250.
Pendant des siècles s’est déroulé en Bretagne un bien étrange rituel.
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