Bonjour Monsieur Rocard...

Depuis les années 60, je suis un de vos très nombreux élèves. J'avais alors "la trentaine"...J'ai aujourd'hui 70 ans.

Dans les années 70, j' étais candidat aux élections législatives dans l' Hérault, porté par le mouvement "Autogestionnaire", lequel, comme vous le savez, regroupait les utopistes de l'époque : PSU, MAN, MDPL et une poignée d’Écologistes en devenir.

Une bien belle aventure qui vit naitre à la Politique une nouvelle génération de jeunes femmes et jeunes hommes ayant l' outrecuidance de proposer un nouveau mode de penser la politique économique, sociale et "environnementale".

A l' époque, nous avions durablement marqué les esprits, introduisant, avec le germe de l' esprit critique, celui de la pensée et de l' action autonome.
Lors des réunions pré-électorales, nous disions refuser le libéralisme "sauvage" comme moteur de développement, convaincus que l' absence de "régulation" allait entrainer des disparités, des injustices et dysfonctionnements, tant économiques que sociales et "écologiques , tout en reconnaissant la faculté du Libéralisme raisonné, à s'auto-réguler y compris par des initiatives absurdes génératrices de "déséconomies" ; Et nous poursuivions, prenant comme exemple le problème de la pollution, en avançant l'hypothèse qu' elle serait créatrice de technologies nouvelles, d'entreprises et d'emploi, donc de "richesses" !

Près de 50 ans plus tard, voici ce qu’écrivait Nicholas STERN :

Il faut que les pays accrochés à leur croissance comprennent que la lutte contre le réchauffement constituera un énorme chantier économique, créera des emplois, de l'innovation technologique, développera une stratégie à long terme, et apprendra aux populations à adopter des comportements écologiques.

Je reste pensif !

Et vous ?

Veuillez accepter mes salutations respectueuses,

The Ted