EVENE - Citation du Jour

lundi 31 décembre 2007

Au gui l'an neuf !...

En Bretagne, pour le vivre chaque jour en novembre et décembre, nous savons ce que "Miz Du" signifie ("mois noir" en breton) et pour cause...

la vie semble avoir quitté la nature qui, nappée de brouillards et de pluies pénétrantes, est battue par les tempêtes qui accompagnent le solstice d'hiver.

Après "Samhain" (voir mon billet du 10/11/2007), où ils honoraient leurs morts, nos ancêtres guettaient le moindre indice permettant d'alimenter l'espoir de voir leurs efforts de l'automne, récompensés par le retour de la vie sur terre ; Alors, les chanteurs-colporteurs parcouraient la campagne, frappant de leur "bazh" (bâton) aux portes des fermes pour crier :
"O guel an heu !"
littéralement "Le blé lève !", gage de la récolte à venir et pourvoyeur du pain quotidien !

Les fêtes de la "renaissance" (du "nouvel an") battaient leur plein et "sklêrijenn" (la lumière) prenait la place de "du" (le noir) ! De grands feux étaient allumés sur les collines pour transmettre la joie d'un hameau à l'autre. Le gui, plante sacrée des anciens Druides, était de la fête, comme signe de fertilité, d'amour et de paix.

De nos jour, le cri de nos chanteurs traditionnels est devenu "Au gui l'an neuf" !... Intéressante synthèse phonétique, non ?

The Ted -

dimanche 30 décembre 2007

Sarkozy menace-t-il la laïcité ?...

Catherine Kintzler, philosophe et auteur de Qu'est-ce que la laïcité, se dit « très choquée » par le discours du Président à Saint-Jean-de-Latran et dénonce le concept de « laïcité positive ».

Comment comprenez-vous le concept de « laïcité positive » développé par Nicolas Sarkozy lors de son discours à Saint-Jean-de-Latran ?
Catherine Kintzler : Ce terme est d'une grande habileté rhétorique. La « laïcité positive », on a l'impression que c'est la même chose que la laïcité, mais en mieux. Alors qu'en réalité, cette expression vide le concept de laïcité de son sens, puisque la définition de la laïcité est forcément négative et minimaliste. La laïcité, c'est dire qu'il n'est pas nécessaire de croire en quoi que ce soit pour fonder le lien politique. Je suis atterrée par le discours de Nicolas Sarkozy à Saint-Jean-de-Latran. Je connaissais la réflexion du citoyen Sarkozy sur ces sujets, il l'a déjà fait connaître à travers un livre, et je ne lui conteste pas le droit de penser ce qu'il veut parce que, justement, je suis laïque, mais je suis très choquée que le président des Français Sarkozy s'exprime publiquement de cette façon.

Qu'est-ce qui vous choque ? L'allusion aux « racines chrétiennes » de la France ?
Cette allusion accompagne une pensée développée tout au long dans le discours : l'idée que, sans croyances, il n'y a pas d'association politique. L'idée que la religiosité est diffuse et présente dans le lien politique. En gros, cela signifie : « croyez en ce que vous voulez, mais croyez en quelque chose ». Alors que la société politique laïque repose, justement, sur la forme de la non-croyance ! On se constitue comme citoyen indépendamment de ce qu'on est préalablement, aux plans religieux ou culturel. La société politique ne peut garantir la liberté d'expression que si elle est aveugle sur les croyances des citoyens et si elle s'abstient de se prononcer sur ce sujet. C'est ce que garantit d'ailleurs la loi de 1905.

Quel est l'enjeu de ces questions ?
Le danger, c'est le communautarisme. L'expression « laïcité positive » n'est pas sans rappeler celle de « discrimination positive ». Aujourd'hui, en France, les croyants fondent des associations, reconnues juridiquement, au travers desquelles ils s'expriment dans le débat public. C'est absolument leur droit. Mais il ne faut pas que des représentants religieux soient reconnus par la puissance publique comme des interlocuteurs politiques. Ce serait légitimer des corps intermédiaires et leurs "chefs" censés se prononcer pour une "communauté".

Dans son discours, Nicolas Sarkozy mentionne également ceux qui ne croient pas...
Oui mais il a des phrases terribles. Il assure que « celui qui ne croit pas ne peut soutenir en même temps qu'il ne s'interroge pas sur l'essentiel. » Comme s'il fallait être croyant pour se poser des questions métaphysiques ! Pire, il explique que « le fait spirituel est la tendance naturelle de tous les hommes à rechercher une transcendance ». De quelle « tendance naturelle » parle-t-il ? Non seulement il nie la capacité des athées ou des agnostiques à se poser des questions existentielles, mais il dénie aussi ce droit aux milliards de gens, des confucianistes aux animistes, qui ne croient pas à une transcendance ! C'est une vision très étroite et insultante.

Propos recueillis par Anna Borrel
Site de Marianne2

jeudi 27 décembre 2007

2008 : Délations subventionnées, rafles coordonnées...VICHY C'EST PAS FINI !...

2008 : Je vous la souhaite de " BONNE HUMEUR "...

Voila ce qu’il faudrait offrir et recevoir. Voila la vraie politesse qui enrichit tout le monde, et d’abord celui qui donne. Voila le trésor qui se multiplie par l’échange. On peut le semer le long des rues, dans les tramways, dans les kiosques à journaux : il ne s’en perdra pas un atome. Elle poussera et fleurira partout où vous l’avez jetée.
ALAIN, Propos sur le Bonheur

samedi 22 décembre 2007

NEDELEG LAOUEN ! Joyeux Noël à tous les citoyens du monde...

Étymologie

Classiquement, on considère que le mot Noël (apparu vers 1112) est issu par évolution phonétique de nael et par modification vocalique du latin natalis (« relatif à la naissance »). Le o de Noël vient de la dissimilation des deux a de natalis et le tréma (1718) note la diérèse.

Dans l'usage actuel, c'est un mot masculin qui devient féminin dans la locution elliptique la [Fête de] Noël.

Protohistoire et Antiquité

Lors du solstice d'hiver, nos ancêtres les Celtes invoquaient le dieu Dargan, un bon géant portant une hotte remplie de cadeaux, et décoraient déjà un arbre symbole de vie.

Une bouffée d'optimisme pour ce Noël 2007...

« Nous sommes dans une période interglaciaire, c'est-à-dire de réchauffement climatique naturel. On s'émeut parce qu'il y a des développements de gaz carbonique qui nous embêtent, qui nous inquiètent, donc on essaie de réagir.

C'est bien de faire attention à ce que fait l'homme. Mais étant donné le nombre d'hommes qui existent sur la Terre, c'est normal d'avoir quelques dommages et qui se font à nos dépens. Donc, par précaution, soyons attentifs, soyons vigilants, et faisons ce qu'il faut sans catastrophisme. Moi je suis rempli d'optimisme. Je trouve que si aujourd'hui cette humanité est faite de six milliards d'hommes, c'est qu'elle est en pleine forme et qu'elle se dirige vers un avenir qui sera encore plus extraordinaire que la période que nous avons connue. »

Yves CoppensSciences et Avenir – janvier 2008

jeudi 20 décembre 2007

Perspectives historiques sur le réchauffement de la terre...

« A partir de 1910 - ­1911, on a sous nos latitudes un premier réchauffement climatique de l'ordre de 0,5 °C. Il culmine pendant la décennie 1940 et les plus anciens se souviennent de l'été torride de 1947.

Puis on a un rafraîchissement lors des décennies 1950 et 1960. Le réchauffement recommence en Hollande et en Angleterre dès la décennie 1970, et en France, semble-t-il, seulement à partir de 1980. Une glorieuse décennie 1980 avec des bordeaux extraordinaires! Suit la décennie 1990, la plus douce du xxe siècle, avec des bourgognes excellents! Puis on arrive à la tempête de 1999, quii n'a peut-être rien à voir avec le réchauffement, mais en revanche c'est le cas des grandes canicules de 2003 et juillet 2006 avec, hélas pour la première, 15 000 décès de personnes âgées. Mais, par comparaison, n'oublions pas quand même les 80 000 morts de la canicule de 1911, les 450 000 morts de celle de 1719, et que, pour l'essentiel, il s'agissait de bébés et d'enfants. »

Emmanuel Le Roy LaduriehistorienSciences et Avenir – janvier 2008

De l'inné et de l'acquis se forme le destin de l'Homme...

« Le débat sur l'inné et l'acquis a resurgi avant l'élection présidentielle. L'un des protagonistes de ce dialogue, publié dans Philosophie Magazine, indiquant, suivant la vieille tradition de gauche, que dans la délinquance et les déviances, seule la malfaisance de la société était en cause, et l'autre disant que, selon lui, il n’en était rien et que l’inné jouait un rôle beaucoup plus important. Ils avaient tous deux torts. Bien entendu, on ne peut imaginer que la réaction d’un être humain à son environnement soit totalement indépendante de la matérialité de cette personne. Cela dit, la notion selon laquelle un gène commande un destin est également totalement non crédible pour un biologiste. Un gène commande une propriété, une propriété biologique, et le destin est la rencontre entre une propriété biologique et un environnement qui ne saurait être génétiquement programmé. Et c'est ainsi que renaît une curieuse idéologie progressiste, totalement sécuritaire, pour laquelle « le monde est dur, difficile parce que l'homme de nature est dur et difficile, mais que l'ADN. le fichage, les caméras de surveillance pourront nous en prémunir. » Tout cela procède de ce que Georges Canguilhem appelait l’idéologie scientifique. La technique ne suffira jamais à répondre à des problèmes profondément humains, profondément relationnels. »

Axel Kahn - généticien - Sciences et Avenir - janvier 2008

mardi 18 décembre 2007

Principe de précaution ou de prévention ?...

« Mon très bon ami Hubert Curien a écrit quelques lignes sur le principe de précaution que je recommande à tout le monde.

Pour lui, ce principe consiste, alors qu'on ne sait rien d'un phénomène, à en prévoir tous ses effets possibles! Autrement dit, c'est la négation même de la rationalité. En revanche, le principe de prévention consiste à analyser les choses qui sont prévisibles afin d'agir contre elles. C'est naturellement ce que l'on ne fait pas... Exemple : le climat. Il est en train de changer, et, quoi que nous fassions, il changera. Alors, ce qui est urgent, c'est de s'adapter face aux tempêtes qui vont augmenter, de même pour les sècheresses et les inondations. Exemple : cette année, en Roumanie, il y a eu, à quinze jours d'intervalle, une chaleur torride puis des inondations. C'est contre ces évènements qu'il faut prendre des mesures. Techniquement, elles existent : il est possible de prévenir l'effet des inondations, il est possible de prévenir l'effet des sècheresses en stockant l'eau dans le sous-sol en hiver. Mais, tandis que la situation se dégrade, on va continuer à faire des colloques, à affoler les gens, alors qu'il faut prendre le taureau par les cornes, mettre en jeu toutes les technologies dont nous disposons pour résoudre ces problèmes. Mais on ne fait rien... »

Claude AllègreSciences et Avenir - Janvier 2008

Sinistres performances, cyniques statistiques...

Le ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, évalue le nombre d'expulsions d'immigrés en situation irrégulière à 21000 à la fin du mois de novembre. Un chiffre très proche de celui de 2006.

"Oyez braves gens ! La France n'est pas championne du monde de foot ou de rugby, d'accord ! Mais voilà une performance qui remonte tout de même le moral !!" The Ted

mercredi 12 décembre 2007

A relier à mon billet du 21 novembre dernier...et n'y voyez aucun machiavélisme...

Le racisme, l'islamophobie et l'antisémitisme ne s'expliquent pas, ils se combattent ! (...) Il n'y a rien de plus semblable à un antisémite qu'un islamophobe. Tous deux ont le même visage : celui de la bêtise et de la haine. Nicolas SARKOZY

Les Droits de l'Homme aux mains des proxénètes de la réal politique...

Le 10 décembre 1948, les 58 Etats Membres (ONU) qui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)). Pour commémorer son adoption, la journée des droits de l'homme est célébrée chaque année le 10 décembre.
Un "chef d'état", dictateur, terroriste et tortionnaire, est reçu en grandes pompes par la France ce 10 Décembre 2007, jour anniversaire des droits de l'homme !.... Comment en est-on arrivé là, si bas ?

lundi 3 décembre 2007

A lire sans modération...



Le noméro 4 sortira en kiosque le 19 janvier 2008... A commander d'urgence chez votre buraliste...

Toute ressemblance avec une personne éxistante...

Je pose en fait qu'un prince, et surtout un prince nouveau, ne peut exercer impunément toutes les vertus, parce que l'intérêt de sa conservation l'oblige souvent à violer les lois de l'humanité, de la charité et de la religion. Il doit être d'un caractère facile et se plier aux différentes circonstances dans lesquelles il peut se trouver. En un mot, il lui est aussi utile de persévérer dans le bien, lorsqu'il y trouve aucun inconvénient, que de savoir en dévier, lorsque les circonstances l'exigent. il doit surtout s'étudier à ne rien dire qui respire la bonté, la justice, la bonne foi et la piété; mais cette dernière qualité est celle qui lui importe le plus de paraitre posséder, parce que les hommes en général jugent plus par leurs yeux que par aucun des autres sens. Tout homme peut voir; mais il est donné à très peu d'hommes de savoir rectifier les erreurs qu'ils commettent par les yeux. On voit aisément ce qu'un homme parait être, mais non ce qu'il est réellement; et ce petit nombre d'esprits pénétrants n'ose contredire la multitude, qui d'ailleurs a pour elle l'éclat et la force du gouvernement.

( Nicolas Machiavel, Le Prince )