EVENE - Citation du Jour

jeudi 25 décembre 2008

Pour M. OBAMA en ce jour de Noël...

Votre victoire a démontré que personne, partout dans le monde, ne devrait avoir peur de rêver de changer le monde pour le rendre meilleur.
Nelson MANDELA

dimanche 21 décembre 2008

LETTRE OUVERTE DU DR GUYADER A N. SARKOZY...

... à propos de son discours du 2 décembre 2008 à l’hôpital Erasme d’ANTONY, concernant une réforme de l’hospitalisation en psychiatrie.

Etampes, le 8 décembre 2008

Monsieur le Président,

Eluard écrit dans Souvenirs de la Maison des Fous « ma souffrance est souillée ».
Après le meurtre de Grenoble, votre impatience à répondre dans l’instant à l’aspiration au pire, qu’il vaudrait mieux laisser dormir en chacun d’entre nous, et que vous avez semble t-il tant de difficulté à contenir, vous a amené dans votre discours du 2 décembre à l’hôpital Erasme d’Antony à souiller la souffrance de nos patients.

Erasme, l’auteur de « L’Eloge de la Folie » eut pu mieux vous inspirer, vous qui en un discours avez montré votre intention d’en finir avec plus d’un demi siècle de lutte contre le mauvais sort fait à la folie : l’enfermement derrière les hauts murs, lui appliquant les traitements les plus dégradants, leur extermination en premier, quand la barbarie prétendit purifier la race, la stigmatisation au quotidien du fait simplement d’être fou.

Vous avez à Antony insulté la mémoire des Bonnafé, Le Guillant, Lacan, Daumaison et tant d’autres, dont ma génération a hérité du travail magnifique, et qui ont fait de leur pratique, œuvre de libération des fécondités dont la folie est porteuse, œuvre de libération aussi de la pensée de tous, rendant à la population son honneur perdu à maltraiter les plus vulnérables d’entre nous. Lacan n’écrit-il pas « l’homme moderne est voué à la plus formidable galère sociale que nous recueillions quand elle vient à nous, c’est à cet être de néant que notre tâche quotidienne est d’ouvrir à nouveau la voie de son sens dans une fraternité discrète, à la mesure de laquelle nous sommes toujours trop inégaux ».

Et voilà qu’après un drame, certes, mais seulement un drame, vous proposez une fois encore le dérisoire panégérique de ceux que vous allez plus tard insulter leur demandant d’accomplir votre basse besogne, que les portes se referment sur les cohortes de patients.

De ce drame, vous faites une généralité, vous désignez ainsi nos patients comme dangereux, alors que tout le monde s’entend à dire qu’ils sont plus vulnérables que dangereux.

Mesurez-vous, Monsieur le Président, l’incalculable portée de vos propos qui va renforcer la stigmatisation des fous, remettre les soignants en position de gardiens et alarmer les braves gens habitant près du lieu de soin de la folie ?

Vous donnez consistance à toutes les craintes les moins rationnelles, qui désignant tel ou tel, l’assignent dans les lieux de réclusion.

Vous venez de finir d’ouvrir la boîte de Pandore et d’achever ce que vous avez commencé à l’occasion de votre réplique aux pêcheurs de Concarneau, de votre insulte au passant du salon de l’agriculture, avilissant votre fonction, vous déprenant ainsi du registre symbolique sans lequel le lien social ne peut que se dissoudre. Vous avez donc, Monsieur le Président, contribué à la destruction du lien social en désignant des malades à la vindicte, et ce, quelques soient les précautions oratoires dont vous affublez votre discours et dont le miel et l’excès masquent mal la violence qu’il tente de dissimuler.

Vous avez donc, sous l’apparence du discours d’ordre, contribué à créer un désordre majeur, portant ainsi atteinte à la cohésion nationale en désignant à ceux qui ne demandent que cela, des boucs émissaires, dont mes années de pratique m’ont montré que justement, ils ne pouvaient pas se défendre.

Face à votre violence, il ne reste, chacun à sa place, et particulièrement dans mon métier, qu’à résister autant que possible.

J’affirme ici mon ardente obligation à ne pas mettre en œuvre vos propositions dégradantes d’exclure du paysage social les plus vulnérables.

Il en va des lois comme des pensées, certaines ne sont pas respectables ; je ne respecterai donc pas celle dont vous nous annoncez la promulgation prochaine.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, la très haute considération que je porte à votre fonction.

Docteur Michaël GUYADER Chef de service du 8ème secteur De psychiatrie générale de l’Essonne, Psychanalyste.

lundi 8 décembre 2008

LETTRE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE L'UNION EUROPEENNE...

Monsieur le Président de l'Union européenne
Président de la République française
Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

Monsieur le Président, Le ministre français de l'Immigration, M. Hortefeux, a annoncé à des parlementaires européens que la directive retour - la « directive de la honte » - serait formellement adoptée par le Conseil des ministres de l'Union européenne le lundi 8 décembre 2008.

Cette directive, votée par le parlement européen le 18 juin dernier, a soulevé des protestations unanimes dans le monde : associations de défense des droits de l'Homme, syndicats, Eglises, responsables politiques, élus et même de nombreux chefs de gouvernement.

Parce que cette directive banaliserait l'enfermement voire l'internement des migrants en Europe, parce qu'elle donnerait une image détestable de l'Europe au reste du monde, et en particulier dans les pays d'origine des migrants, parce qu'elle ne ferait qu'ajouter de la souffrance et de l'injustice dans les déséquilibres actuels, cette directive doit être refusée.

En choisissant de prononcer son adoption la veille de la commémoration du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, la présidence française de l'Union européenne ajouterait une tache supplémentaire et un symbole déplorable au processus engagé par le parlement européen.

Nous vous demandons, Monsieur le Président, d'ordonner le report et l'abandon de cette directive.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l'assurance de ma parfaite considération,

La CIMADE - The Ted

samedi 6 décembre 2008

Le vin est le premier poste excédentaire de la balance commerciale de la France devant l’aéronautique...

C’est ce que confirme, Jean-Paul Bastian, membre du comité économique et social (CES) et vice-président de la FNSEA, en réponse à un courrier du président du syndicat des vignerons de l’Hérault, Jean-Charles Tastavy. « Les bons résultats de l’aérospatiale sont en grande partie ceux d’EADS, lequel est un groupe international, tandis que les résultats du secteur Vin sont ceux d’une multitude d’exploitations et d’entreprises viticoles, ancrées sur le territoire français. Il est donc autorisé de penser que le vin soit le 1er poste d’excédent de notre balance commerciale », avançait Jean-Charles Tastavy dans son courrier. Analyse partagée par le vice-président du CES, qui annonce qu’il intègrera cet aspect dans les nouveaux travaux du CES.

Commentaire de Jean-Charles Tastavy, par ailleurs membre du Conseil de modération et de prévention : "Il est navrant de constater que la première filière exportatrice française n’est jamais évoquée triomphalement pour ses performances par les pouvoirs publics qui à l’inverse classe les produits viticoles dans la catégorie des « drogues, toxicomanie » ou autres « addictologies ».En toute logique, la France devrait alors se considérer comme le premier « dealer » mondial en terme de chiffre d’affaires. »



Source Vitisphère.com (05/12/2008)