EVENE - Citation du Jour

lundi 9 février 2009

La leçon de Ségolène...

Ce Dimanche Ségolène Royal a donné une leçon de communication à Benoît Hamon.

Quand vous n’avez que quelques minutes, pour réagir aux 90mn que Sarkozy c’est offert jeudi dernier sur toutes les chaînes, il ne faut pas se tromper.

Pour Benoît Hamon c’est le mot incohérent et contradictoire qui a été utilisé, des mots très négatifs qui ont manqué de toutes évidences leur cible.

Même si chez les Français l’inquiétude et le doute persistent ils lui reconnaissent une aisance verbale bien éloignée de toutes sensation d’incohérence et de contradiction.

Ségolène Royal qui a bien compris qu’il ne fallait pas ouvrir sur une contre vérité a commencé par lui reconnaître un talent de grand orateur, plus exactement de bon avocat qui « vous transformerait un loup en agneau » et d’un coup voilà Sarkozy renvoyé à son métier d’avant « maître du monde », c'est-à-dire, simple avocat avec un vraie talent d’orateur, et comme pour les gens, avocat flirte souvent avec menteur, vous voyez tout de suite l’impact.

Et comme il faut toujours bien souligner l’idée que l’on propose, en l’occurrence Sarkozy parle très bien mais est un menteur, elle s’appuie sur l’exemple de Gandrange.
Et là aussi pas n’importe comment, pas comme un Fabius par exemple qui prend toujours un air suffisant pour asséner sa vérité.
Là, elle n’hésite pas à se mettre dans la peau du Français qui a regardé Sarkozy à la télé « j’ai même fini par douter» dit elle, mais elle ajoute aussitôt « j’ai tout de suite appelé le responsable syndical de Gandrange, je voulais en avoir le cœur net » et là, bien sur, elle démonte le mensonge point par point, en rappelant au passage qu’ELLE y est déjà allé 3 fois, jusqu’à décrire ce qu’est exactement le four que l’on va éteindre, « il ne s’agit pas du four devant lequel on est dans sa cuisine avec son petit tablier autour de la taille… » Et en dévoilant le nom que lui ont donné les ouvriers de Gandrange, La Cathédrale, sa surface au sol, le nombre d’emplois qu’il représente et le clin d’œil à la cuisinière elle a fait exploser au grand jour tout le cynisme de Sarkozy avec sa phrase de jeudi soir, « ce n’est qu’un four sur les trois que l’on va éteindre ».

Tout cela n’a pris que quelques minutes mais l’impact en mémoire de ce qu’elle a dit sur Sarkozy comparé avec ce qu’a dit Hamon est sans commune mesure.

Et je suis gentil, je n’ai pas comparé avec Martine Aubry.

Une bonne fois pour toutes il faudra qu’à gauche, l’électeur qui ne veut pas ou plus de la droite se décide à admettre que nous n’avons qu’elle qui soit à la hauteur de l’enjeu.

Ensuite, pour les plus réticents il leur suffit de regarder comment est fait un gouvernement qui accompagne un président et de mettre les noms les plus évidents à la place de Fillon et c° et là, franchement ça redonne envie d’y croire.

08 fév 2009 - Par jean marie padovani

Aucun commentaire: