EVENE - Citation du Jour

samedi 16 janvier 2010

J'ai plus d'empathie pour...

" C'est comme ça. J'ai plus d'empathie pour le Serial alcoolique que pour le Serial médicamental. Tous les deux souffrent, tous les deux sont en dépression, certes. Mais le Serial alcoolique m'apparaît plus fragile, même si c'est une erreur de perception, même si mon propos est plein de contradictions... Le Serial alcoolique a besoin de sa dose quotidienne mais après tout, les clients du Prozac aussi ! Seulement les effets et les apparences sont différents : dire qu'on est mal et qu'on prend du Prozac est plus facile à passer dans les dîners ou au sein de la famille que dire qu'on est mal et qu'on doit boire. Je connais les deux, je veux dire les clients du Prozac et les alcooliques et même ceux qui parfois mélangent. Pour moi, c'est la même dépression qui se cache derrière. Une peur ! Une peur qui a pris ses racines il y a longtemps dans l'enfance. La peur immense d'être abandonné, de ne pas être aimé, d'être rejeté. Les clients du Prozac peuvent dire : "je suis malade, je fais une dépression". Les alcooliques chroniques ne peuvent plus le dire, ils ont dépassé le stade, ils sont dans ce besoin quotidien d'alcool qui les plongent dans cette ouate, cette atmosphère entre deux univers, entre ce qui est et un monde hors norme. Ils ne peuvent pas dire qu'ils sont malades ou si difficilement. Le regard de la société est intransigeant et culpabilisant. Alors oui, j'ai plus d'empathie pour le Serial alcoolique que pour le Serial médicamental. C'est comme ça, je me sens souvent plus proche du plus misérable car j'essaie de voir en lui son humanité, j'essaie d'imaginer son parcours pour en arriver là et même si je ne comprend pas toujours, j'essaie d'accepter ce qui est, sans juger.

Lautre je


http://lautreje.blogspot.com/

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