EVENE - Citation du Jour

mardi 8 juillet 2008

SUS AUX 35 HEURES !...

A la fin des années 60, début des années 70, nous faisions de riches moissons des utopies issues de notre vie sociale, politique (PSU), syndicale et associative ; Des utopies toutes plus généreuses les unes que les autres, empruntes de la volonté de centrer le développement de notre société sur le développement de l' homme, pour l'homme ; Nous avions une conscience aigüe de l'urgence de la mise en œuvre des alternatives au développement dominé par la logique financière du "tout industriel", irrespectueuse de l'environnement, gourmande en énergies non renouvelables, génératrice d'anthropophagie.

La nécessité du "partage du travail" est apparu dans cette mouvance solidaire, comme le moyen immédiat d'améliorer le partage des richesses produites, sachant que pour un citoyen, dans notre société libérale, l'absence de travail est sanctionnée par une absence de revenu.

Au début des années 80, la gauche fut littéralement portée au pouvoir par ces courants de pensé, chacun nourrissant l'espoir de voir surgir une nouvelle société, plus humaine, plus solidaire, respectueuse des générations à venir et établie pour durer.
Le pouvoir en place eu le courage de mettre en chantier le dossier des
"35 heures",
véritable révolution dans le monde du travail. Ce projet novateur faisait d'une utopie une réalité !

c'était :

- La reconnaissance de l'importance relative du travail dans la vie de tout citoyen, créant le droit au "temps libre" et l'encadrant par la loi,

- La création d'une "assiette sociale" où la solidarité intergénérationnelle allait pouvoir se développer,

- la responsabilisation des entreprises devant combler le déficit d'heures travaillées, par la formation et le recrutement de jeunes demandeurs d'emploi, assumant avec des aides financières de l'état, le coût de l'opération.

Ce dispositif nécessitait de la part des acteurs, une conscience aigüe, citoyenne et novatrice.
Les salariés ont joué le jeu, s'installant dans ce qui est aujourd'hui une avancée gigantesque pour le monde du travail, aussi importante que le droit aux congés payés.
Les grandes entreprises, détentrices du pouvoir réel (lire dans ce blog "La fin programmée de la Démocratie") et n'ayant aucune intention de le partager avec l'Etat, qui plus est de gauche, n'ont rien fait pour pérenniser cet outil, sabotant progressivement sa mise en œuvre.

L'état, dénué de courage politique, ayant conscience de son incapacité à faire preuve d'autorité et à mener une épreuve de force de grande envergure (encadrement des délocalisations...), a "laissé faire" les "réactionnaires", prouvant par là qu'il n'était pas, comme on le pensait, "l'arbitre éclairé des forces de progrès" , dans ce jeu de dupes qui allait entrainer sa chute, et par là même la disparition progressive de tous les acquis sociaux gagnés de haute lutte !
Une nation qui n'a plus capacité à penser de grandes UTOPIES, est une nation sans avenir souverain, une nation vouée à l'hégémonie des plus puissants.
The Ted Larogne !...

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